Lorient Nouveau Rivage

Ce qui saute aux yeux à la lecture d’une photographie aérienne ou d’un plan de la ville de Lorient, c’est la coupure historique qui existe entre la ville habitée et la ville portuaire et militaire. Cette coupure correspond presque exactement à l’ancien trait de côte sur laquelle se sont avancés après-guerre l’estacade et le port de Kergroise. Aujourd’hui, les effets du zoning et la séparation entre ville active et la ville habitée s’effacent pour laisser place à la continuité de parcours de vie entre différents espaces publics et polarité urbaine (La base, les ports, l’estacade…).

Ces dynamiques s’expriment très fortement dans le quartier de la base, sur le projet de l’estacade et de l’enclos du port où la ville vient s’immiscer dans le tissu productif des ports pour accéder de nouveau à la rade qui fait toute la richesse de la ville. L’axe de la « pénétrante de Lorient » est un espace dans la ville mais qui n’a pas encore d’identité, comme en témoigne l’absence de nom pour la qualifier autre que RD 465. Elle joue pourtant un rôle central pour irriguer le centre-ville et retisser les deux bords de la coupure ville / port. La voie verte constitue donc pour nous une véritable opportunité linéaire et transversale pour recoudre le sud de la ville et la relier à l’histoire de la rade.

Cette interface revisitée prend la forme d’un NOUVEAU RIVAGE, c’est-à-dire un espace de transition fluctuant, entre la terre et la mer, entre la ville et son port.